Hôpital Lacor, Gulu, Ouganda – C’est ce matin, samedi, que j’ai commencé à travailler avec Thomas, un éducateur en santé du Lacor. Il doit vacciner les enfants de l’hôpital et de la région contre la polio. « Le gouvernement craint la réapparition de ce virus en particulier dans les régions voisines du Soudan et du Congo. Parce que depuis la fin de la guerre le va-et-vient aux frontières est plus grand. Ce qui pourrait permettre à la polio de se réintroduire chez-nous par la route. C’est pourquoi le gouvernement ne prend aucune chance et qu’il a lancé cette campagne nationale, en particulier près des frontières. »
Parfois, certains ou certaines plus chanceux auront droit à un petit paquet de biscuits.
Ce sera donc près de 300 enfants de zéro à cinq ans que Thomas et ses collègues inoculeront en quelques heures en ce premier jour de la campagne qui devrait durer trois jours. De plus pour s’assurer que l’ensemble des enfants de la région ont bien reçu leur vaccin, lundi matin ils devront passer de porte à porte dans les villages avoisinants. Et pour s’avoir quels enfants ont bien reçu leur dose contre la polio, les mères devront montrer le petit doigt taché à l’encre indélébile que les travailleurs de la santé ont marqué au crayon au moment de la prise du vaccin.
Cela rappel le doigt que doivent tremper dans l’encre les électeurs de certains pays pour s’assurer qu’ils ne votent qu’une seule fois. Est-ce que ce simple geste sera suffisant en Afghanistan, le 20 août prochain, pour rendre crédible le processus démocratique sur fond de guerre ?
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