Dimanche matin… ou réflexion sur une certaine démarche en documentaire
Comme chaque matin, je me promène un peu sur le net, « feuillette » mes quotidiens favoris, ainsi que quelques blogues que je suis distraitement et suis tombé sur cette critique d’un documentaire.
D’après l’article « Le documentaire qu’il faut voir » d’Isabelle Regnier dans Le Monde, Qu’ils reposent en révolte (des figures de guerre), de Sylvain George, « apporte tout à la fois une nouveauté dans le genre, et impose son sujet avec la force d’une déflagration. […]
Le film, construit comme une succession de blocs d’action, fait l’effet d’une improvisation de jazz filmique, sur ce que serait la vie de ces gens à Calais. « Pas tout à fait vivant, pas tout à fait mort, pas tout à fait humain, pas tout à fait animal… Entre les deux », commente un de ces migrants, en riant. C’est l’intelligence de l’auteur, que d’avoir restitué aux hommes filmés l’humanité dont les politiques d’immigration œuvrent à les déposséder. […] »
Mais c’est surtout sur le point suivant que je voulais attirer votre attention : le temps nécessaire et indispensable à la création de liens de confiance avec les gens dont on veut faire le « portrait », en tirer un documentaire. Je poursuis avec l’article de Regnier :
« Le point de vue de Sylvain George résulte de sa démarche : il passe peut-être plus de temps la caméra éteinte qu’allumée. « Je suis persuadé qu’un grand film se mesure aussi à l’aune des images qu’on n’a pas tournées », soutient-il. C’est de cette proximité acquise avec ses personnages, de la confiance qu’il a obtenue, que vient la richesse de son film, sa vérité, sa densité. […] » [C’est moi qui souligne.]
Aurons-nous la chance de voir ce film à Montréal et de rencontrer son réalisateur ?
2 Comments
L’article donne vraiment le goût de voir ce film, merci Dominic de l’avoir partagé. Ça fait plaisir de voir souligné à quel point un documentariste doit s’investir pas seulement dans un sujet, mais surtout dans des personnes. J’y crois moi aussi, à cette vérité qui ne se cache ni dans le sujet ni dans le propos mais dans la qualité d’une relation humaine.
bien sûr je me suis trompé de place pour te faire un mot sur tes commentaires sur le documentaire…
voir la communication précédente…
mais je crois que c’est la première fois que je commente sur un blog
Ça s’apprend !!!
bonne journée
et bises
andré