Hôpital Lacor, Gulu, Ouganda – Je n’y suis pas encore retournée depuis ma toute première visite qui n’aura durée qu’une trentaine de minutes, le temps de quelques petits achats, le lendemain de mon arrivée dans la région.
Située à sept kilomètres de l’Hôpital Lacor où je travaille, Gulu est en passe de devenir, depuis la fin des hostilités dans la région, la seconde ville d’importance en Ouganda. En plus d’être le plus grand centre du Nord du pays, le retour à la paix, ici comme au Sud Soudan voisin, favorise une certaine économique, dont la reprise du commerce entre les deux pays.
Comme le Sud Soudan ne parvient toujours pas a pourvoir à ces besoins en denrées de base, les commerçants de la région de Gulu y voir une bonne affaire. Ce qui, toutefois, crée une pression à la hausse sur le prix de ces produits dans la région. D’ailleurs, le taux d’inflation dans le Nord de l’Ouganda a beaucoup augmenté depuis la fin des hostilités, il y a deux ans.
À cela s’ajoute le manque de précipitations de la dernière saison des pluies qui a compromis la première récolte de l’année. Les stocks de grains sont au plus bas. Plusieurs familles nouvellement réinstallées sur le terre, n’ont déjà plus rien. Et le Programme alimentaire mondial des Nations unis (WFP) vient tout juste de fermer sa mission d’urgence qui durait depuis des années. En quelques mois seulement, l’hôpital a vu son nombre de patients admis pour malnutrition triplé. Problème qui, comme toujours, touche principalement les enfants.
Avant la guerre, ce phénomène de sous alimentation était pratiquement inexistante dans la région.
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