Hôpital Lacor, Gulu, Ouganda – Cette année, le St Mary’s Lacor Hospital, communément appelé le Lacor Hospital en anglais, fête son cinquantième anniversaire. C’est dans cet établissement que les docteurs Lucille Teasdale et Piero Corti ont œuvré toute leur vie.
Du petit dispensaire avec 30 lits qu’ils ont trouvé à leur arrivée en 1961, le Lacor est aujourd’hui le plus grand établissement de santé dans le Nord du l’Ouganda et le second du pays, en plus d’être un centre de recherche et un hôpital universitaire.
Contrairement aux chiffres de 1967 où aucun médecin sur cinq, n’était ougandais, aujourd’hui l’hôpital compte 551 employés locaux (chiffres de 2005), dont 30 médecins, 129 infirmiers et infirmières ainsi que 20 techniciens en laboratoire. De plus, la très grande majorité de ses travailleurs de la santé ont été formés au cœur de l’institution. Toujours pour les mêmes années de référence, le nombre de lit est passé de 154 à 522.
Pour continuer un peu avec les chiffres. Pour l’année 2005, l’hôpital a traité près de 35 000 patients à l’interne et ausculté quelques 245 000 dans sa clinique externe. Aux 3000 naissances s’ajoutent 4000 interventions majeures qui ont été exécutées dans les six salles d’opération.
Après cinquante années d’existence, presque trente années de guerres civiles et de troubles politiques majeurs, l’Hôpital Lacor est toujours là et son rayonnement dans la région, dans le pays et même ailleurs dans le monde, continue d’augmenter.
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Je commence tranquillement à faire de la photographie à l’hôpital. Toutefois, j’hésite encore à entrer dans le cœur de l’établissement avec tous ces patients, enfants et adultes, et leur famille qui les accompagne. D’ailleurs, les espaces aménagés avec de la verdure sont toujours très animés et colorés. Ces lieux, connexes aux différents départements, servent aux familles à préparer les repas pour leurs malades et deviennent, à la tombée de la nuit, de grands dortoirs à ciel ouvert.
Dans les prochains jours j’aurai la chance de me promener avec Thomas, un éducateur en santé. Il est en charge de sensibiliser la population, majoritairement les femmes, aux rudiments de la santé qui passent principalement par l’hygiène. Un travail qui a un impact direct sur la vie communautaire, note le personnel de l’hôpital dès que Thomas est absent trop longtemps.
À suivre très prochainement.
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