Mes promenades matinales, celles que je faisais avec Corinne dès notre levé, ont laissé place à la noirceur qui s’allonge et au froid qui s’installe.
Maintenant, notre rituel se compose, en plus du café que je bois avec elle, assis par terre, d’échanges de sourires et de petits cris. Souvent elle me surprend avec de nouveaux sons. Ensuite, rapidement, elle se rendort pour un petit trois quarts d’heures. L’appartement redevient calme avec la lumière qui commence timidement à envahir la pièce. J’en profite pour plonger dans mes lectures. J’allume une lampe. Je laisse le journal pour les heures plus occupées de la journée.
Ce matin, je me suis donc retrouvé avec Michel-Ange, dans les rues de Constantinople, au temps de la Renaissance : un roman de Mathias Enard au titre magnifique, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants. Le bruit de l’animation de cette ville qui deviendra Istanbul contraste avec le froid de la pièce et le calme de l’hiver déjà bien en place de Montréal.
Corinne se réveille. Je dépose le livre et m’amuse avec elle. Marie-Pierre dort. Elle viendra nous rejoindre dès que les cris de la petite la réveilleront ou nous irons la trouver dans le lit si elle manifeste quelques signes de faim. Ce qui nous laisse parfois, encore quelques minutes.
Pour ce qui est de nos promenades, elles ont maintenant lieu un peu plus tard dans la journée, idéalement au moment où le soleil réchauffe timidement nos visages. À moins que je travaille à l’extérieur.
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