Je peine à briser le silence : le travail repend et Corinne occupe le reste du temps. D’ailleurs, je n’arrive plus, ces jours-ci, à plonger dans de grandes lectures.
Mais tout de même. La semaine dernière, je voulais raconter notre sortie à la cabane à sucre dans la famille de mon père dans la région de Sherbrooke. Une grosse famille : neuf frères et sœurs. Ça en fait de mononcles, des matantes, des cousins, cousines, petits cousins et cousines, possiblement même des petits petits cousins et cousines. Corinne était la plus jeune. Avec ses sourires, elle a ravi tout le monde.
Je voulais aussi parler de la chronique de Pierre Foglia que j’ai lue lors du premier match des Canadiens – déjà, à ce moment j’étais en retard. Avec son texte au titre bien approprié, « Le curé », Foglia fait une critique intéressante de l’essai de Bernard Émond, Il y a trop d’images. Un livre que j’ai aimé. Il parle aussi de L’autre fille, d’Annie Ernaux. Une auteure que je n’ai pas beaucoup lue, mais dont je garde de bons souvenirs. Je viens tout juste de l’offrir à ma copine, en cette journée pluvieuse de printemps à Montréal.
L’affaire Cantat-Mouawad : je voulais souligner la réponse sous forme de lettre à sa fille de Wajdi Mouawad, « Aimée, ma petite chérie », publiée dans Le Devoir de samedi. Un débat pas facile où je salue les gens qui prennent le temps de réfléchir avant de se prononcer, voire s’emporter. D’ailleurs, aujourd’hui, dans le même quotidien, deux lettres raniment la discussion jusqu’à chez moi (« À Aimée de Cendrine… » et « Le silence des disparues »).
Pour continuer avec les journaux, un étonnant article paru dans Le Devoir de samedi « Le philosophe britannique John Stuart Mill fustigerait la « nouvelle » droite québécoise » du chercheur Christian Bordeleau. Je ne cite qu’un court passage : « Jadis comme aujourd’hui, dans la logique de Mill, ce que la droite veut, en partie, en matière de finance, ce n’est pas moins d’État mais moins de redistribution, via l’impôt progressif, de ce que l’État leur a permis d’accumuler grâce à sa protection. […] » Un article à lire, à la veille d’une dangereuse prise de pouvoir majoritaire des conservateurs de Harper.
Depuis hier soir, j’écoute à répétition le dernier CD de Richard Desjardins. L’existoire et plusieurs de ses textes demandent à être apprivoisés. Sa version d’Elsie, dont il signe les paroles et la musique, est fort différente de celle de Pierre Lapointe, mais tout aussi forte.
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