Port-au-Prince, il y a dix ans, quelques jours après le terrible séisme. Je me souviens encore très bien de ce que j’ai vu et des images que je n’ai pas faites.
(Larges extraits d’un blogue que je tenais à l’époque)
Au moment du séisme du 12 janvier 2010 à Port-au-Prince, j’étais dans ma chambre noire à Montréal. Je m’amusais à imprimer des photos quand la nouvelle est tombée. Michel Desautels de la radio de Radio-Canada l’annonçait brièvement, quelques minutes avant les informations de 17h. On ne savait encore presque rien.
Ensuite, le déluge est arrivé : les médias se sont emparés de la catastrophe et en ont abusé.
Le lendemain, j’ai fermé la radio – un trop plein d’information et de répétition – pour me réfugier dans la lecture de Pays sans chapeau de Dany Laferrière, livre magnifique.
Ce jour-là s’est terminée par une question de ma blonde : « Irais-tu si l’on te le demandait ? ». « Je pense que oui, ai-je répondu après une courte hésitation, parce que je crois que c’est important de témoigner. »
24 heures plus tard, le CECI – Centre d’étude et de coopération internationale me demandait de me joindre à une première équipe qui se rendait là-bas pour rendre compte de la situation et du travail déjà en cours par l’organisation.
L’équipe était composée de : Philippe Fehmiu à l’animation, Myriam Perso Fehmiu aux communications du CECI, Benoit Aquin photographe, Jean-François Dumas à la prise de son et moi comme réalisateur et directeur de la photo en vidéo.