Dans la chronique de Gérard Bérubé dans le quotidien Le Devoir d’hier, on peut lire que : « Du point de vue statistiques économiques, nous sommes passés d’une période du «moins pire que prévu» à celle d’une décroissance moindre faisant espérer que le pire serait derrière nous, que le creux de la récession a été atteint au premier trimestre. […]
« Finalement, il serait permis de rêver d’une fin de récession et d’un retour à la croissance économique dans moins de quatre mois.
« Finalement, donc, l’année 2009 pourrait ne pas être si noire. Ce serait du moins le cas de ce côté-ci de l’Atlantique. Car sur l’autre rive, dans une Europe dont le modèle communautaire a surtout montré ses rigidités et ses inefficacités durant cette crise, on en est encore à craindre les chocs sociaux devant la montée attendue du chômage. » (C’est moi qui souligne.)
Alors si je comprend bien, en plus de dire que de ce côté-ci nos gouvernements ont été efficaces, il nous annonce une reprise de l’économie et une augmentation des pertes d’emploi. Doit-on se réjouir de cette reprise financière au détriment du chômage qui augmente ? À lire cette chronique, il semble que oui. Par ailleurs, l’auteur confirme, en d’autres mots, ce que Gilles Courtemanche dénoncait il y a quelques semaines : soit le manque de réaction, voire même le manque d’indignation, ici en Amérique, face à la gestion des dirigeants d’entreprise, à l’inaction de nos gouvernements et aux pertes d’emploi (voir «Crise économique et mépris… Et l’indignation dans tout ça ?»).
De plus, cette « sortie » de crise permettra-t-elle de revoir certains disfonctionnements cruels de nos économies ? Remettra-t-elle en cause ce laisser-faire coupable de tant de maux sociaux ?
Sur la même page du journal on peut lire que selon l’organisation américaine de journalisme d’investigation, le Center for Public Integrity, « les banques américaines et européennes n’ont pas été des victimes de la crise financière qui a éclaté aux États-Unis en 2008, mais sont coupables de l’avoir délibérément provoquée. […] » À lire !
Après de tels constats, que doit-on espérer de la « reprise » économique ?
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